Ludovico “Vico” Magistretti est un designer italien né à Milan en 1920. Vico Magistretti se réfugie pendant la seconde guerre mondiale en Suisse où il suit des cours au Champ Universitaire Italien à Lausanne. Il rencontre alors l’architecte Ernesto Nathan Rogers qui aura sur lui une influence décisive. Il rejoint le studio de son père en 1945, où il prendra part à de nombreux projets d’architecture et de design, et obtient un diplôme en architecture à la Politecnico de Milan, où il a suivi des cours tenus par Gio Ponti et Piero Portaluppi.
Vico Magistretti s’impose vite comme une figure importante du Milan de la toute jeune industrie du design, en développant un langage extrêmement expressif et absolument incomparable. À la fin des années 40, il participe à plusieurs éditions de la Triennale de Milan puis, en 1956, il devient l’un des membres fondateurs de l’ADI, l’Association pour le Design Industriel. Il a collaboré avec d’importantes entreprises et l’on retrouve ses œuvres dans plusieurs collections permanentes des plus importants musées du monde.
Entre 1998 et 2003, il a conçu pour FontanaArte les appliques Ananas et Bruco, la lampe de table Margaret et la suspension Morocco. Il s’est vu décerner quatre Compasso d’Oro : pour la lampe Eclisse, pour la lampe Atollo et pour le fauteuil Maralunga, ainsi que le Compasso d’Oro pour sa carrière (1995). Ce designer de renom a aussi été un architecte prolifique. En 1967 qu’il a été nommé membre de l’Accademia di San Luca. Il devient aussi membre honoraire du Royal College of Art de Londres, où il est professeur invité. Il a également enseigné à la Domus Academy de Milan et tenu des conférences et des lectures en Europe, au Japon et aux États-Unis. En 1986, il s’est vu décerner la médaille d’or par la SIAD (Society of Industrial Artists and Designers).
Son style se caractérise par une recherche de simplicité. « J’aurais aimé inventer le parapluie à cause de sa simplicité, de son néant, de sa tension. » Ainsi Vico Magistretti définit-il le design : une discipline aux antipodes de la stylisation forcenée et de l’utilisation embarrassante du signe, une démarche empirique basée sur l’existant